Le cahier

7%20décembre%202009

Phallus ici, phallus là-bas, on butine ici, on butine là-bas. Qu'est-ce qui nous mènera jusque là ? On cherche quelque chose, on ne sait pas quoi. Peut-être s'ennui-t-on, on ne le sait pas.

J'ai rêvé d'un bateau qui, sans mât, aux grandes eaux, se bondait de passants, oh, il y en a tant, cinq mille cinq cent ! D'un bon train voguant, il s'arrête brièvement dans tous les ports du fleuve St-Laurent.

C'est ici qu'on m'attend, je débarque maintenant. Non ! La poupe est si pleine de cent mille passants obstruant, nonchalants, la veine de mon élan et je rate, maudissant, la passerelle d'un instant.

C'est si long qu'est le temps dans cette embarcation, jusqu'au prochain débarquage de piétons. Je me cache dans la cale en méditations et je cherche le sens de ce voyage si long.

Basile ! Ta basilique brûle et notre dame s'en damne le piton. Basse île, je pleure les mers du sud pour faner les flammes.

Je ne te trouve pas si conne car je vois la tendresse dans tes yeux insipides. Quelque chose tente de sortir, peut-être une jeune russe ? Peut-être qu'elle tousse, peut-être dansait-elle avec tous ses amants ? Peut-être mourrait-elle en se masturbant ? Fanée. Que tentais tu de sortir, l'autre soir, accoudée au comptoir, quelque part près d'un bar ?