Le cahier
27%20avril%202006
Les idées folles s'envolent, volages.
Je pense à ce qui n'existe pas mais qui aurait pu exister. Je pense à tout ce qui existe mais qui n'existera plus. Mon coeur est entropie et je sombre dans l'oubli. Je rêverai à tout ce que je souhaite oublier en espérant que demain, mes songes seront déjà loin. Il m'est force de constater que la seule infinité pouvant exister soit l'absence, le nihil infini. Comme les corps mourants devant compost, les sentiments morts sèment la haine et la colère dans les coeurs, et ceux-ci tombent à leur tour, s'estompent. L'énergie se perd, rien de se transforme. Tout meurs, tout s'éteint. L'entropie est le principe universel de l'infini. Les sentiments meurent et ne se remplacent jamais. Les gens meurent et ne se remplacent pas.
Je rêve encore les yeux ouverts. Je ne comprends pas pourquoi. Il n'y a pas de raisons d'espérer, pourtant mes yeux s'illuminent devant le reflet du désir qui sommeille dans mes entrailles. Je voudrait devenir ce que je veux pour ne plus avoir à dépendre des autres. Je suis usé, aigri et je n'aime personne.