Le cahier

26%20juillet%202007

Je pourrais rester debout toute la nuit à écouter de Dernière Volonté, Devant le Miroir. Dehors, l'ombre des réverbères cache les jeunes femmes qui hantent les rues, Je regarde mais je en vois que la lumière. Caché dans l'obscurité, blotti dans les bras du noir, je ne me sens plus en sécurité. Le crime est si morne sans complice. J'ai besoin de mon vieil ami papier pour conter mes pêchés. J'ai besoin de ta couleur beige et de ta texture crémeuse, J'ai besoin de tes caresses sur mon esprit solitaire. Ainsi qu'un baume sur une plaie secrète. Le droit du chemin dans la paume de l'ami. La justification. La compagnie qui rends le mal juste. La complicité. La justicité du protagoniste. Où est la ligne qui sépare le protagoniste des autres personnages ? La réponse est simple dans un diégèse constituée de lignes définies comme dans un livre ou un cahier.

En réalité, la question est tangible. Est-ce que j'existe ou suis-je une extension cancéreuse de la société ? Tous font semblant d'ignorer les autres quand vient le temps de d'une main, mais se liguent la langue quand viens le temps de se moquer, de détruire ou de juger.

L'existence de la différence dérange la normalité. Nous le ressentons. Quel est ce lien si fort entre nous et nos frères qui nous uni si serré que la dissension devient dramatique ? Oh, je sais que ce n'est pas ça et bla bla bla et patata, mais vos mots vous maltraitent de véridicité. Pourquoi haïr ce qui nous indiffère ? Nous haïssons ce que nous sommes ou ce que nous aimons. Comme Hitler le un quart juif, vous détestez vos frères de sang qui osent diverger, hétérodoxier, voilà.

Alors, bienvenu aux MIA, les Minorités Invisibles Anonymes. My name is Cornelius. À soir, je suis tout seul de ma gang. Je suis le nègre que les autres nègres aiment pas. Je suis un communiste, un terroriste aussi. Ça dépends si on est au vingtième ou au vingt-et-unième. Je suis le christ de juif sale qui mange des plotes menstruées le Dimanche.

Y'en a qui disent que je suis un fucké. Je trouve ça pas pire. C'est plus simple à verbaliser et à conseptualiser. Même les singes comprennent et répètent ça. Je suis un fucké, j'ai envie de trouver l'or dans l'obscurité, l'or qui coule dans le lit des avenues. Je veux le trouver et le garder. Je veux faire une pile avec. Je veux manger les gros morceaux sous la forme de repas complets, plusieurs services et beaucoup d'épices. J'ai de la misère à dire ça sans me faire traiter de criminel gourmand. C'est pas de ma faute si j'aime trop la nourriture, j'ai un grand coeur. Plein d'amour et d'appétit. En fait, je pense que c'est une vertu.

Y'a plein de monde qui ont le sang froid pis qui regardent le autres en disant qu'y ont le sang chaud. Ben allez chier. Si vous étiez comme moi vous vous aimeriez.

Les autres ressources sont épuisées, il ne reste que le papier, alors je me flatte avec le papier. Je chie et je me torche avec votre face.