Le cahier
21%20août%202009
Voilà qui vibre dans ma tête la musique comme un sublime abîme. Voilà les mots disparus des mois déchus, vêtus des vestes fanées des espoirs brisés, froissés d'avoir voulu vouloir, d'avoir voulu croire aux faux couples qui agacent les fontaines d'après l'ivresse. Me voilà vanné d'avoir voulu aimer, me voilà frustré d'avoir voulu fourrer ; une blonde large à demie cachée derrière son comptoir. Voguant dans les remous d'amertume, j'entends chanter une brune sirène au rire ressuscitant. Mes yeux croisent les siens et le bateau s'en va. Je camoufle son souvenir au fond de mon âme, où personne ne pourra le voir : aux côtés des amours cachés que je n'aurais jamais du aimer.