Le cahier
22%20août%202010
J'ai oublié de vivre trop longtemps déjà. On me couvre de givre car je n'existe pas. Peut-être que tu m'aideras. Je te laisse te dévêtir. J'ai porté tous ces germes en ne pensant qu'à toi: je te couvre de sperme car tu n'existe pas.
Dans la tête qui tète me vient un épithète , heurte la luette. La violence et l'amour tumescence en tambour. Quand se lève le jour, une poigne sur la gorge, tu demandes pardon.
Tu souffles, les joues au rose, les cuisses en ecchymoses; du sang sur les mamelons, tu demandes pardon.
On cesse de t'aimer, on t'a abandonnée. Rien ne sert de pleurer, personne pour te sauver. On t'a laissé tomber, tu n'as plus rien à être aimé.