Le cahier
17%20février%202012
Je marche comme une bière, broutteuse mais anonyme, sous les lampadaires qui perdent leur lumière au rythme où je les passes. Ils me laissent m'étouffer, trop près de ta touffe. J'ai besoin d'air, j'ai besoin d'air de rien pour faire semblant de rien.
Il y a des feux derrière mes yeux, des feux de fous et d’histrions, des feux d'histoires et d'oblivion. Il y a des barrières qui me barrent d'hier et, finalement, je tourne en rond. Je cherche un peu, mais je suis con: je veux quelque chose qui n'a pas de nom. Je veux sentir que j'existe en ne sentant que tes cheveux bons.
Je veux voir que j'existe quand tu regardes et que j'existe. Je veux savoir que ton regard brûle du même dard que tard le soir quand il est tôt et que je dors; que quand t'es loin, je ne suis pas loin. Que tu rêves qu'entre tes bras, ce n'est pas l'autre, mais c'est moi.
Je voudrais savoir que tu m'aimes, même si tu ne le dis jamais. Je voudrais croire que tu m'aimes même si tu ne le me fais jamais. Je voudrais boire à ne plus vouloir, je voudrais boire à ne plus savoir que je suis mon propre excisisoir et que je m'enlève mon plaisir à me vautrer dans mon désir.