Le cahier

5%20octobre%202007

Fourrez dans vos culs vos jeux et votre cinéma que vous mastiquez lubriquement entre deux graines de popcorn. Une nuit noire noie mon âme pendant que vous croisez les bras et je ne peux même pas vous reprocher de ne rien voir. Non. Vous savez. Ça serait bête de votre part de ne pas savoir. Vous le savez et vous le fuyiez.

11%20mars%202008

Wow. Le temps de se lyrer est revenu. Se lyre et se relyre. Whaou, quel jeu de mots. Au moins, ce coup-ci, je suis dans un beat de faire des phrases complètes, bâties toutes croches, au fur et à mesure, pas d'efface mais S-V-C dans le tapis, man.

Bon, ok, j'ai menti. J'ai une efface au bout de mon crayon. J'ai juste pas envie de m'en servir. Méchante perte de temps. Anyway, c'est dull de salir un cahier comme celui-là. Me semble que j'aurais barbouillé dans mon cahier laitte du Dolorama, ligné, boudiné, cheap, mais surtout laitte. Me semble que ça fitte plus. (Ben oui, je déborde sur l'autre page, ça m'énarvait de changer de ligne à chaque cinq mots. En plus, ça va surement être drôle de lire les pages séparées) Oui. Ce cahier là, je l'avais acheté à la station Berri, dans une espèce de boutique de cossins de ce genre la. J'étais trop désespéré d'avoir fini l'autre, (celui que Sarah m'avait donné) d'une façon si impromptue, en plein milieu de la métropole. Je m'étais pitché là, paniqué d'avoir pu rien pour écrire.

Fait que c'est ça. Je pensais qu'un cahier cool ça m'inspirerait. Avec le recul, je pense que c'est safe de dire que l'inspiration vient pas du papier. Je suis pogné avec cette chose brune et beige qui ressemble à un Denis Drolet éfouéré en une galette tranchée en rectangle. Ça fait longtemps que j'écris là... Je ne parle pas des 28 dernières minutes, mais bien des 13 dernières années. Si je pensais comme ben du monde, j'aurais l'impression d'avoir manqué une émission de télé d'une demie heure. Heureusement pour vous, ça sera surement moins long à lire. Mais c'est pas si mal. Pour penser comme miss Siphyl, c'est plutôt 13 osties d'années que j'ai foirées solides.. Ça fait longtemps que j'écris, mais calevert que ça a pas été bon souvent. (Parlant de ça, je trouve que lire les pages séparées, ça ressemble à mes anciennes entrées de cahier) Mais je me rappelle d'une époque où Mlle T. Siphyl s'émerveillait Crissement devant des barbeaux en forme de lettres. Mais ça... C'était avant qu'elle ne se trempe dans le milieu des Arts, et avant que le milieu des Arts ne trempe en elle. Mais là, bon, on dirait un revirement de situation ! Et je ne parle pas de Thérèse Siphyl qui se fait enculer. Non ! C'est plutôt en rapport avec l'histoire de phrases complètes de tantôt. Ouais. On dirait que mon style a évoluer. Je me prends pour un autre en racontant toutes les niaiseries qui me passent par la tête. C'est assurément que je suis devenu un grand artiste. Je pousse même l'affront jusqu'à ne pas me relire et me corriger. Je laisse ça aux autres. De toutes façon, réviser, j'ai assez fait ça du temps que j'étais à l'école. Si j'avais voulu continuer à réviser, je serais allé au BIA. Mais là, fuck off. J'ai une vie. Y'a une limite aussi à penser qu'on chie de la même couleur que Rimbaud, Picasso, De Vinci, whatever. Souvent, faut arrêter de se regarder le nombril et regarder juste un peu plus bas et voir qu'on chier des belles pastilles multicolores. Des osties de Smarties de marde brune juste ben enrobées de cochonnerie multicolore pas rapport qui a l'air cool en surface. De l'étendage de marde sur trop long, déguisé en friandise pour l'esprit.

P.S. : Je suis un sale menteur, j'ai effacé deux fois.

25%20février%202009

Ça prenait ben juste une petite fille qui marche dans mes traces pour me rappeler d'où je viens. Ça fait un an que j'ai décider de tirer la plug sur mon ancienne vie. Y s'en est tellement passé des affaires. C'est comme si y avait eu un fast forward de trois ans. Tellement que j'en ai oublié de me demander où j'en suis rendu. Si on mélange mon passé et mon présent et qu'on remet le mix en perspective avec les traces d'une petite fille dans la neige, Ça donne quelque chose d'étrange. Y'a un problème à quelque part. Ça serait sûrement le temps de retourner en arrière, réparer certains détails. J'ai envie d'y aller avec toi, mais t'es comme tout le monde : t'as pas le temps.

Je veux que le temps arrête d'exister. Je veux me plonger la tête et tout le reste dans un lac de spirale qui engouffre tout. Je veux vivre quelque chose de spécial. Je veux me lancer. Je veux m'éloigner de ma vie pour mieux y revenir. Je veux suivre quelqu'un qui a une identité que je voudrais voler. Je veux faire partie de quelque chose. Je veux aller voir ailleurs, apprendre des nouvelles choses. Ramener des souvenirs, même si ce ne sont pas les miens. Amène-moi danser, fais-moi l'amour, soule-moi, apprends-moi a toucher. Apprends moi à voir les couleurs dans la noir et à trouver ça normal. Ramène-moi dans les sentiers de neige en arrière du Cégep et touche-moi.

Je veux que tu me touches, je veux que tu me touches. Je veux sentir les frissons de ton corps quand tu parles, Je veux sentir ta douleur, je veux vivre ton âme, je veux être ton chêne immuable. Je veux te donner tout ce dont tu as besoin, j'ai besoin de créer du bien. C'est une pulsion. C'est gentil, je crois, mais je sens que j'en ai plus besoin que toi. Tu es forte.

Veux-tu prendre une pause ? Est-ce que je peux porter tes fardeaux pour un moment ? Je ne sais pas pourquoi, mais il me les faut. Peut-être que j'aime mon reflet en toi. Peut-être que tu fais ressortir le meilleur de moi-même. Peut-être que tu donnes un sens à mon unicité, à qui je suis, au sens de ma vie.

26%20février%202009

J'en reviens pas d'avoir une santé mentale. Je suis un jackass émotif. Je me pitche tête première dans toutes sortes d'affaires, tant que ça brasse. Si je risque de me péter la gueule, c'est encore plus le fun. À soir, j'ai trippé. Je me suis pitché dans le vide avec Gen. Ça aurait pu mal finir, mais ça a été cool.

Wow. Je em sens sale d'écrire des choses qui ont autant de sens. C'est tellement pas artistique. Pour le département de l'ironie, veuillez consulter l'entrée du 11 mars 2008.

OK. Y'a des étapes dans la vie. Ouin. Des étapes. Je dirais plutôt des états. Pas des pays, des états machine. C'est un terme de programmation.

f_setMode(0);

J'ai souvent écrit ça dans mon cahier. Je pense que tout le monde doit se demander ce que ça veut dire après tant d'années. Quand je dis "tout le monde", je veux dire "tout ceux qui lisent mon cahier", donc personne. Mais ce n'est pas grave, je vais quand même vous faire une fleur ce soir, chers auditeurs en différé.

L'état machine, en gros, c'est l'état de la machine. Mettons qu'un âne était un programme, il aurait quatre états : manger, chier, en attente et refusant. Les paramètres intérieurs et extérieurs du programme d'âne seraient interprétés par des fonctions supérieures et détermineraient si l'âne devrait manger, chier, attendre ou refuser. Par exemple, si l'estomac de l'âne est vide, le programme simule le concept de faim en plaçant l'âne à l'état "Manger". Si un humain demande quelque chose à l'âne, sa programmation lui indique d'exécuter le mode "Refuser", parce que c'est ce qu'un âne doit faire dans ces circonstances.

Dans le cas qui nous intéresse, "mode" et "état" sont des synonymes. f_setMode(0) signifie "Fonction : Sélectionner l'état zéro". Maintenant, qu'est-ce que l'état zéro ? Cela représente la valeur par défaut, le point d'origine. Donc, f_setMode(0), en gros, ça veut dire "Retour à la case départ".

Tout ça pour dire que quand j'étais avec Gen, j'écrivais des affaires cochonnes. C'était "fucking nice", comme on dit entre conquis, mais tout ça c'est fini. Je suis retourné à mon ancien style. Un an plus tard,je suis retourné un pas de plus vers l'arrière. Je suis retourné au cahier. J'ai envie de me plaindre encore des mêmes affaires sous le même format. y'a un truc de brisé. Quelque chose qui a été raté dans ce temps là. On retourne en arrière réparer ça et on continue après.

J'ai envie de vivre des belles choses.

3%20mars%202009

Chaque seconde est une goute qui tombe comme un tambour. Une goute guidée dans la paume d'une plante, dans la bouche d'une braise. Une goute qui donne la vie au rythme de la vie. Entre chaque seconde, entre chaque coup qui coupe le courant du temps, je m'ennuie. Je m'ennuie des moment présents quand le moment présent n'est pas "maintenant" suffisamment. Je veux boire des ballons de vautours, voir des hivers verdoyants de restants. Je veux manger tout ce qui est malsain. Sentir la sueur sur tes seins. Entre chaque seconde il y a une onde qui raconte en chanson les frissons d'une blonde. Entre chaque seconde il y a le temps de penser à tout ce qui n'est pas en train d'arriver.

5%20mars%202009

Regarde-moi ! Regarde-moi, je suis un génie. J'écris des affaires. J'ai un crayon pis je barbouille. Regarde-moi, je suis intéressant ! Regarde-moi, je suis beau ! Regarde-moi, ne regarde pas ailleurs. Regarde-moi ! Moi ! Moi ! Moi ! Moi ! J'ai tellement peur de me retrouver seul.

J'aile verbe vif. Je voudrais vivre dans un livre, entouré de faiseuses de phrases et de mangeuses de mots. Je me balance des catins en plastique sculptées par Michel-Ange. Je veux voir vos cerveaux étalés en mots sur le lit d'une page. Je veux lever la couverture et coucher avec vous.