Le cahier

26%20septembre%202009

Entonnons cet air, foutons nous les fesses à l'air. Nous sommes deux fois plus nombreux qu'hier. Entends-tu cet appel d'air, ce vide qui demande sa pitance, ce blanc qui comble l'absence. J'entre en transe, mon poignet danse. Nous nous foutons des absences, nous sommes des cowboys de jouissance.

Le mois d'Octobre est arrivé, on sort son blouson de blasé et on sort sans regarder les putes danser sur le plancher. Il y a déjà bien assez de savoir soi-même s'endurer. On envoie chier l'humanité, on est capable de se branler. Nous sommes des cowboys de patience.

27%20septembre%202009

J'dis rien moi. Rien. Qu'est-ce qui c'est passé dans ma vie depuis quelques mois ? Rien. Rien du tout. Je me contente de prouver que je suis un poète en poussant des mots sur le papier. Christ, je ne fais même plus exprès. C'est rendu trop facile. Regarde : "Rasage de raie au rayon des sourires, on rentre la craie dans le tableau brun, on fait des dessins sur le bout de tes seins."

Ouh ! C'est cochon ! J'aime ça, j'aime ça les mots cochons. C'est une perversion littéraire, la branlette du concept, on se mets en groupe, on se lit et on se trouve bon. C'est un gangbang littéraire. Ça serait pas mal en vrai, comme concept. J'organise ça, un jour : "Gangbang Littéraire au Café-Théâtre Coté-Cour !" Tout le monde s'assied en rond autour d'une table (pour cacher les érections) et on se lit des textes cochons.

J'entends déjà les détracteurs se plaindre : "Ça se veut être une activité littéraire, mais le titre contient un mot qui n'est même pas français." Ça ne me dérange pas, ma réponse est déjà toute prête : "Non, en effet, mais dans un tel contexte, pourquoi se contenter d'une seule langue ?" Et voilà. Je te casse. (J'aime le mot "voilà", j'ai le droit.)

Bon, déjà deux pages de beurrées et j'ai encore réussi à éviter le sujet. C'est que je veux conserver mes souvenirs en les écrivant mais, en même temps, on dirait que je n'ai pas envie d'en parler. Je garde trop de secrets. Ce n'est pas parce que je vais mettre ça sur internet demain matin que je devrais me censurer...

OK. Je crache le morceau. Demain, ça va faire un an que je ne sors plus avec Joëlle. Ça signifie également que ça fait un an que je suis célibataire. Tabarnak (Prononcé longuement, en signe de découragement). Si on fait le bilan, c'est assez moche (ou drôle, selon la qualité de votre sens de l'humour).

Première histoire : Catherine. Wow. Catherine était d'une rare beauté. Elle avait un beau style mais surtout, elle avait le corps le plus ferme de la Terre. (Pour ceux qui ne comprennent pas, cela signifie qu'elle avait de gros seins qui défiaient complètement la gravité. Si Newton avait connu cette fille, nous aurions probablement quelque centenaires de retard scientifique.) En plus elle était un peu cinglée. Ne vous méprenez pas, pour moi, c'est une qualité. Les gens normaux m'ennuient. Par contre, il y avait un important problème de communication entre nous deux : nous n'avions rien à nous dire quand nous n'étions pas en train de baiser. Dommage.

Ensuite, il n'y a pas grand chose à dire sur Vanessa. J'ai perdu beaucoup de temps à tenter de la séduire, mais elle connaissait un peu trop bien la chanson de Célestin Laperrière : "J'pas vraiment intéressée, tet ste ne ne". Dommage.

Je me suis également inutilement amouraché de Catherine (tel que relaté le 25 février 2009), de Kamille et de Sophie (21 Août 2009). Il y a eu Alice, mais elle a fourré Marc, alors je ne lui parle plus. Sarah, une femme extraordinaire qui avait presque tout pour me plaire, avait un grave manque de présentation. Dommage.

Dans un ordre d'idée qui n'a rien à voir avec l'énumération de femmes semi-intéressantes ci-haut, j'ai connu une fille qui s'appelle Véronique (3 Mars 2009). Elle est à n'en point douter une des plus belles femmes du monde. Contre toutes attentes, c'est très agréable de discuter avec elle. Habituellement, les belles femmes n'ont pas cette aptitude. Elle a un style incroyable, elle aime la littérature et elle est sortable partout (ceci inclue les spectacles métal). Évidemment, elle habite à Rimouski, à cinq ou six heures de voiture.

Dommage.

2%20octobre%202009

C'est étrange et si étrange et ça vit sa vie en moi et c'est quand je te vois que ça vit, ça tremble en moi. Le rose, le noir, les dents, j'ignore pourquoi, pourtant il semble tant que l'essence et l'esprit qui t'habitent n'ont d'égal que le contraste de ces dents qui dansent tout le temps entre le croche et l'alléchant. Je les lècherai, les arpenterai. De toute ta crocheur je m'enivrerai et je prendrai tous les "r" des verbes au futur et en ferai une bouillie que je mastiquerai.

21%20octobre%202009

Au sommet des vilainies, je vis les nids des races d'aigle qui, d'un rire espiègle surplombent les mers de nègres d'esprit. Les prisoniers d'autrui, les esclaves d'eux-mêmes, les sans voix, les cent oies qui caquettent aujourd'hui et dormiront demain. J'ai la voix, j'ai les ailes, pour crier qui je suis ; pour voler ma liberté au hexagénaires qui blanchissent dans les racines du pouvoir. Je blanchis aussi. Je brise mes chaînes.

24%20octobre%202009

Mon coeur est de glace et je n'ose jamais dire les mots les pires, les sbires. Mon coeur est de glace et je n'ose jamais vivre les moments les pires : les roses qu'inspirent le temps des absents, les bouches des francs.

Les hauts de coeur des manèges de merveilles déguisés en passantes, muantes en terrain, passagères passagères, vagabondes Jocondes. Symbiose et ivresse, vomissure et tendresse. Choses qui ne se disent pas, choses qui se crient, cris en névrose, moments qui passent, peur de l'absence. J'étais ici, j'ai laissé le temps passer et il est parti.

Je peux continuer à rêver, à me contenter, à pleurer seul, à n'être compris que par l'ombre et le papier. Le papier, mon ami qui me torche le cul et l'âme de tous les mots de coeur de la vie, de toutes les noirceurs de l'envie.

Je ne sais pas ce que j'écris, c'est vrai, je vous l'ai dit. Je déteste mes envies quand le monde veut que neni.

27%20octobre%202009

Des millions de photos enlignées les unes à côté des autres. Un buffet froid aux millions de saveurs de rêve. Une nature morte de fruits défendus.

Insatisfait d'être blasé une journée de plus, on s'adonne à consommer du rêve. Derrière les photos se trouvent des mots qui n'ont rien à dire.