Le cahier
1er%20avril%202010
S'enfuir sans scier les cieux, seulement siffler Sylvain qui sonne comme un sapin d'épines et pinne les cônes et les cocottes à plottes qui sortent en quête de coq. Un cocktail pour suivre la queue au bour d'un bar ou Bohr balbutie à bout de bras les boyaux les noyaux des cercles sociaux. Bohr en révolutions, cercle en si de totons, si beaux, si ronds, sur une gamme en six tons et tons et tons.
Si le ton sille dans ta bouche, le tonsil dans ta bouche, si je touche dans ta douche le dos ou tombe toute ton eau et fausse les mots de toute ta peau.
Sonogènese sur ta peau, et l'eau tombe toute sur le sol.
2%20avril%202010
Sous les robes de nymphes et les cintres des pleutres qui pendent la meule qui moud le grain de la graine. Sous les habitats des saouls se soudent les sphincters insatisfaits. Dans les bouches des barbares se broient les bribes du bonheur, se disent les mots des menteurs, se froissent les fils des fêteurs.
23%20avril%202010
Une note qui se frotte, une corde qui se tend.
Un tambour qui tamponne toujours le tympan.
Un son qui résonne comme une nonne.
Une saveur de printemps qui fuit sous la dent.
Une fresque de rêve contemplée au premier rang.
Une fille qui fait de mes couilles des charbons ardents.
28%20avril%202010
Il y a, sous les auspices de la lune, des souvenirs indéchiffrables. Des figures, des formes, qui me leurrent de leur allure, a marrer mes eaux à leurs berges en fleurs : amarre mes os à leurs bouches, artilleur.
Quand je me réveille en pleurs sans avoir le souvenir de mes rêves antérieurs, j'imagine leur peau sur la mienne, j'ai chaud car je sais que ne ne serai jamais leur pipeau.
29%20avril%202010
J'aime ça écrire, caltor ! J'sais pas pourquoi je ne le fais pas plus souvent.
Rationalité balayeuse, aspireuse, de pensées de pétages de coches. Des fois, on dirait que ça va bien, mais après mûre réflexion, c'est seulement que je n'avais pas le temps ni l'intérêt d'y penser. Dès qu'il y a un temps mort, un ennui prolongé, ce mal profond ressurgit des profondeurs de ma conscience pour venir me hanter. De quoi s'agit-il exactement ? est-ce que tout ce que j'ai associé à la notion de bonheur depuis toujours n'est que divertissement ? Ai-je réellement déjà été heureux ou seulement diverti, déconcentré, pour prendre conscience, au dit moment, du mal qui me hante ?
Il semble que la conscience et l'affranchissement mènent au constat d'absurdité métaphysique. Il n'y a plus vraiment de but, plus vraiment de combat. Il n'y a plus rien qui compte, dans cette mer d'absurdité. Rien sauf les battements de mon coeur qui crient en code morse le prénom d'une fille ; la fille du moment, celle qui me fait croire qu'elle est tout ce que je désire. Celle qui est folle et que j'ai mal à suivre. Celle qui me tiens par la peau de la poche, celle qui m'm'empêche de me voir de trop proche, celle qui me laisse entrer en elle, devenir ce que'elle est, petit à petit. Celle qui me diverti.
Je courre après celle qui courre après ma queue. On est comme un chien, mais on est deux.
5%20juin%202010
L'insignifiante déborde de vos gorges et les bouches de fientes dégueulent sur vos cols. Porte tes boules comme des boulets laids et mord ton corps comme une morgue. Une montagne de merde, une ville de vomi. Vous n'êtes rien si ce n'est que des nains de vaudeville. L'insigne y fiance les mains des dociles ; ceux qui suivent sans suivre, ceux qui sont sans questions.