Le cahier

21%20juin%202009

C'est le cul et la gorge remplis de Pauline que je reprends le flambeau. C'est le cul et la bouche d'Ovidia vide de moi qui me font l'éteindre. Qu'est-ce que l'espoir, si ce n'est qu'un mot qui nous empêche de voir clair ?

Vouloir, c'est de trop. La vie, c'est trop beau pour pourrir du dedans de l'âme. Vivre, c'est trop vite pour pourrir de la poche. Trop court pour attendre d'aimer.

Moment d'inspiration trop con. Moment d'introspection trop long qui m'empêche d'être un soulon :

Vite, oublier ! Vite oubliée et liée à la vie téméraire où je me casse le cul au con des connes.

1er%20juillet%202009

Une boîte pleine de goth décorées d'accessoires hot, qui balancent leurs plottes rances au rythme de la danse. Y'a plein de machines qui font des sons dans mes caleçons. Un beat électro bizarre qui semble venir d'une autre univers, comme une baise derrière un bar, les pieds sur le trottoir. Il est cinq heures moins quart, personne ne va nous voir. Y'a plein de machines qui font du beat dans mes bobettes. Un synth qui veut que je te mette enseinth.

Un beat électro qui sonne comme la débauche, qui roule en round dans ma tête, roule en rond comme tes tétons. Je râle des allitérations pendant que j'enlève mon pantalon et que ta jupe en vinyle décache ta chatte nubile. Il n'y a plus que nous deux dans cette ville.

21%20août%202009

Voilà qui vibre dans ma tête la musique comme un sublime abîme. Voilà les mots disparus des mois déchus, vêtus des vestes fanées des espoirs brisés, froissés d'avoir voulu vouloir, d'avoir voulu croire aux faux couples qui agacent les fontaines d'après l'ivresse. Me voilà vanné d'avoir voulu aimer, me voilà frustré d'avoir voulu fourrer ; une blonde large à demie cachée derrière son comptoir. Voguant dans les remous d'amertume, j'entends chanter une brune sirène au rire ressuscitant. Mes yeux croisent les siens et le bateau s'en va. Je camoufle son souvenir au fond de mon âme, où personne ne pourra le voir : aux côtés des amours cachés que je n'aurais jamais du aimer.

27%20août%202009

Sous les pas de l'étranger se creuse un fossé où se met à couler les rivières du passé où il tente de frayer à contre courant des rivières du temps. D'être vieux il se lasse car dans ses rêves s'enlace au cous et aux coeurs des des jeunes femmes en fleurs qui maintenant ressemblent à son avant qu'il regrette amèrement.

28%20août%202009

Nu devant elle, immobile. Je perds mon volubile. Je vomis de la bile de vouloir me vautrer en draps d'elle. Le vent froid souffle l'été et le nouveau devient comme l'avant en moins neuf. Bienvenue en deux mille neuf. La puissance de l'alcool mélangé aux parfums frais des femmes me fane la face et fleurissent les pleurs sur ma face qui se plisse. Une balle en pleine bouche, ou dix heure de sommeil, bref, un bail de répit pour mon coeur en vomi. Un sommeil de Sisyphe qui n'avance à rien, qui remet à demain ma soif de consanguin ; ou de "guines" pour être grammaticalement correct sans rimer, sans rimmel entre lequel se plonger, se noyer. Sans Eiffel dressée à aller chercher les missives quotidiennes des comédiennes de l'hart, hé ! Les feigneuses de l'amour, les menteuses d'un soir, les mariées malheureuses qui veulent rêver, un soir, qu'elles sont bonnes à l'outrance, qu'on les rêve à l'aurore quand elles nous laissent choir au pas du boudoir tandis qu'elles s'enduisent, de leurs dandys maris, l'huile noire du pouvoir, la bile verte de l'envie.

14%20septembre%202009

Une marée molle monte sur mon mollet. Un flotétron effleure mon humeur et je m'érode à haïr l'ordinaire. À vouloir se vautrer dans le rare et le sophistiqué, on manque de caviar à se rouler ; comme la belle d'une rêve que l'on sait existe, qui nous empêche de nous contenter, qui ne daigne se laisser aimer.

À trop rêver on ne sait plus voir, on ne sait plus vouloir. On se laisse choisir avec désintérêt. On s'y blesse, on s'y laisse figer, si, ré, ciré de la tête aux pieds. Un cadavre bien emballé.